Amazoniaques – Le Flow #203

Où je vous parle du lancement de l’anthologie « Amazonies Spatiales » et de Yungblud.


Newsletter   •   27 avril 2024

Hello les amies,

Hier soir, j’étais sur la scène de la Cité des Sciences avec mes compagnons Amazonautes pour lancer le recueil de textes « Amazonies Spatiales » publié chez Bragelonne. L’anthologie est là, belle, dense. C’est un OLNI, Objet Litérraire Non Identifié. Ce projet nous propulse en 2075, et rêve d’un futur spatial, positif sans être naïf.

Nous avions chacun préparé un texte pour cette occasion, une lettre à un auteur inconnu, imaginé par Lancelot Hamelin, coordinateur artistique du projet. Lancelot a forgé la personnalité de cet anthologiste du XXe siècle à partir du portrait de Vicente Yáñez Pinzón, contemporain de Christophe Colomb, capitaine de la Niña et premier Européen à découvrir l’estuaire de l’Amazone.

Au travers de ces mots écrits pour Vicente, c’est à la jeunesse que nous nous sommes surtout adressés et à tous ceux qui doivent imaginer le moyen de sauter le mur de la crise climatique qui se dresse devant nous. Dans ce recueil, nous avons par l’esprit tous sauté ce mur, offert des perspectives, un horizon qui nous permettent de nous rassembler et de remonter nos manches. Car sans perspective, sans réponse à la question « à quoi bon ? », que nous reste-t-il ? Les milliardaires du monde y répondent par la perspective mythique d’un paradis terrestre élitiste planqué dans des bunkers surprotégés.

Et les autres ?

Eh bien c’est à eux, à nous de construire cette perspective et d’imaginer cette vie désirable par delà le mur.

Il y a du boulot, mais de cette expérience collective je retire que ce travail de construction peut-être non seulement revigorant, mais stimulant. Là, sur scène, à la Cité des Sciences, nous nous sommes sentis vivants comment jamais. Et les murs n’existaient plus.

Voici la lettre que j’ai écrite à Vicente Yáñez Pinzón, en attendant, je l’espère, que nous puissions publier l’ensemble du texte des Amazonautes, presque un manifeste. Pour que de l’Amazonie coule la sève d’un nouveau printemps.

Cher Vicente,

2075, j’ai 102 ans et je ne suis déjà presque rien.

J’ai placé une Union des savoirs au cœur de ma nouvelle, comme un repère, une marque de navigation pour les générations à venir. J’y brandis l’étendard de la révolution, parce qu’elle n’est pas toujours le choc brutal que l’on imagine. C’est un mouvement implacable, qui recompose l’éternité à chaque seconde. Révolution de l’univers, stellaire. Marche du temps.

Alors dans cette ellipse que nous avons laissée ouverte, cinquante ans, ce sont les choix des jeunes générations qui nous guideront. À eux d’ouvrir la voie vers les avenirs positifs que nous avons dépeints, d’y frayer un chemin dans la jungle des possibles, de survivre aux marais de la dystopie et aux sirènes de l’utopie.

Ce livre que nous avons écrit, ils devront sans cesse le réécrire.

– Mickaël Rémond, auteur de « Révolution »

Ceux qui étaient présents hier soir l’ont constaté, nous avons parlé de l’espace, mais ce n’était pour nous qu’une façon d’aborder notre situation d’humain au XXIe siècle. Notre livre parle de science, de technologie, de rêves, c’est un livre sur l’humanité, l’écologie et sur notre futur.

Est-ce que ce livre est totalement brillant ?

Je n’en sais rien. Peut-être que non, ce n’est pas à nous d’en juger et là n’est pas l’important. Les contributeurs de l’ouvrage ont tout donné pour vous présenter des textes originaux, très différents sur la forme, parfois expérimentaux, qui s’appuient sur notre vécu. C’est ce qui nous a guidés dans ce projet hors du commun.

Est-ce que ce livre était nécessaire ?

J’en suis convaincu.

Et tenir entre les mains un livre qui devait exister, avoir contribué à en écrire les pages, ce n’est pas tous les jours que cela arrive.

Si vous nous lisez, cela nous intéresse d’avoir votre ressenti !

Les Amazonautes sur scène à la Cité des Sciences, presque au complet
Une salle comble, 600 inscrits venus célébrer avec nous dans un environnement de rêve !

La dose de Flow

Musique

Puisque je parle de jeunesse, je vous partage à nouveau ce morceau de Yungblud, qui me glace le sang et me donne la chair de poule. Hope for the underrated youth, espoir pour une jeunesse mal considérée.

YUNGBLUD - hope for the underrated youth

À suivre

Après les vacances, j’ai été pris dans le tourbillon du lancement des Amazonies Spatiales.

Rassurez-vous, je suis prêt à vous retrouver la semaine prochaine pour le chapitre suivant de « La Plaie ». Je finalise l’un des chapitres les plus difficiles avant d’entrer dans le tunnel qui va conduire le récit à son terme. Je prends un grand plaisir à l’écrire, c’est très bon signe.

En attendant, je vous souhaite un merveilleux week-end !

-- mikl 🙏