Alors, comment se passe votre premier week-end de l’année ?
Il n’est peut-être pas si différent du dernier week-end de 2020. Le changement d’année est une bascule qui est essentiellement symbolique.
Pourtant, nous avons besoin de symboles, d’étapes. D’avant et d’après. C’est notre manière d’appréhender le changement. Sans ces rites, le passage du temps devient presque imperceptible.
Symboliquement, qu’on adhère à la nécessité de ces célébrations ou pas, le changement d’année marque une étape. Au cœur de l’hiver, c’est une pause dans le temps. Un moyen de reprendre sa respiration, son souffle.
Changer d’année, c’est comme passer une frontière entre deux pays. Parfois, sans s’en apercevoir, les règles changent. Nous ne retrouvons d’un coup soumis à de nouvelles lois, d’autres coutumes.
Avoir conscience de ces lignes, de ces points passages symboliques permet de nous interroger, de nous faire prendre conscience du changement. Tout change en permanence. Le monde change autour de nous. C’est presque le plus facile à repérer. Le plus difficile c’est de réaliser que nous changeons aussi. Nos goûts, nos besoins, nos centres d’intérêt évoluent. En prendre conscience et y réfléchir est important. Je ne suis plus le même que j’étais en 2019. J’ai compris que j’avais besoin d’une activité créatrice pour me sentir en équilibre. La programmation a longtemps joué ce rôle de catalyseur, mais ne me suffit plus. C’est là que j’ai compris cette idée de Double Vie. Est-ce que la Double Vie fait partie de la nature humaine ? Je ne sais pas, mais je sais qu’elle adoucit les changements de plusieurs auteurs dans mon cercle.
Alors, qu’est-ce que je retiens personnellement de 2020 ? Tout le monde dit que l’année a été étrange. Et c’est vrai. La réduction des relations sociales a été pesante. Chaque médaille à son revers. 2020 a également été une grande source d’inspiration et d’introspection. Elle m’a laissé le temps nécessaire pour découvrir le vrai plaisir que je prends à écrire. J’ai progressé dans l’écriture comme jamais auparavant. Bon, c’est vrai, je ne m’y suis mis sérieusement qu’en novembre 2019. C’est ma première année complète d’écriture 😱
Alors, oui, j’ai envie d’avancer plus vite, d’aller droit au but. Je suis impatient de finaliser quelques-uns de mes textes en cours. J’aimerais déjà les avoir terminés. Mais objectivement, je ne peux pourtant que savourer les progrès accomplis. L’écriture est une école de la patience.
J’ai des objectifs pour ma pratique en 2021. Terminer mon roman. Compiler mes textes prospectifs dans un recueil de nouvelles. Continuer à échanger avec d’autres autrices et auteurs, en ligne, peut être bientôt dans des rencontres physiques, mais aussi dans des interviews. Je suis avide de comprendre leurs motivations, leur processus créatif.
Au-delà, je sais que je dois me concentrer sur le voyage. Défendre comme un joyau cet épanouissement que j’ai trouvé dans l’écriture. Car c’est ça le plus important.
En partageant mes réflexions, j’espère aider les vôtres, peut-être planter une graine. Je vous souhaite de faire de 2021 une belle année d’épanouissement.
Podcast
C’est la pause pour le podcast Double Vie, mais vous pourrez retrouver la saison 2 l’année prochaine. Envoyez-moi vos suggestions pour les interviews !
En attendant, vous pouvez terminer l’écoute de la saison 1. Pour m’aider à faire connaitre les invités, profitez du week-end pour laisser un commentaire sur votre plate-forme de podcast (Apple, Google, Spotify, etc). Merci !
🎧 À écouter sur la page Double Vie.
À retrouver également sur Apple Podcast.
La dose de flow
Musique
Dans ce long week-end, nous sommes encore dans cette parenthèse, cette antichambre entre 2020 et 2021. Il me fallait un morceau planant, aérien. Je l’ai trouvé dans le rock de Manchester Orchestra, avec leur morceau phare « The silence ». Bon vol !
Lecture
La nouvelle n’est pas un format très populaire en France. Aux États-Unis de grands auteurs comme Raymond Carver, Philip K. Dick ou Shirley Jackson sont reconnus pour leur maitrise de ce format. En France, c’est un format qui est moins apprécié des lecteurs. Je soupçonne pourtant que ce soit surtout un format moins valorisé par le monde de l’édition.
Personnellement, je suis fan de nouvelles.
Je me permets donc de recommander la lecture de Serpentine, de Mélanie Fazi, un très bon recueil de nouvelles. J’aime son style épuré et sa capacité à introduire subtilement des éléments fantastiques.
Attention, les thèmes sont parfois sombres, comme chez beaucoup de « nouvellistes ». La nouvelle est le format choc par excellence, mais cela fait partie du plaisir.
À suivre
L’importance du bilan de l’année passée, m’a été rappelée par le texte touchant de Noëmie Lemos : Merci 2020.
L’année 2020 est derrière nous. Elle nous a servi. Peut-être ne sait-on pas encore pourquoi ou comment. À nous de le découvrir en 2021.
Je vous souhaite un merveilleux week-end !
— mikl 🙏
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Photo by Ivan Vranić on Unsplash
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