Alors, comment se passe votre week-end ?
Cinquante-deux semaines… Un an que je vous susurre à l’oreille tous les samedis matins. Alors oui, c’est peut-être exagéré, mais ça sonne bien, et c’est dans l’esprit.
J’ai pris gout à ce rendez-vous et j’espère que vous aussi.
Cette petite lettre hebdo me permet d’écrire, mais pas dans le vide, pas dans un petit carnet qui une fois terminé prendra la poussière sur une étagère.
Je n’écris pas. Je vous écris. J’écris ce qui me plait, ce qui me passe par la tête, mais je le fais pour la connexion avec vous. Pour ce contrat implicite qui nous lie chaque samedi matin. Et cela fait une grande différence.
Ensuite, j’apprécie l’exercice parce que j’écris des choses qui me font plaisir, mais aussi et surtout qui me font du bien. Certaines fois, je suis joueur, d’autres fois nostalgique, et je ne le cache pas. Je ne triche pas. J’écris ce que je sens dans l’instant, ce que j’ai envie d’écrire. Et souvent, lorsque je reçois vos retours, je comprends que tel ou tel texte est entré en résonnance avec votre propre humeur.
Écrire régulièrement sur la durée, cela apprend à vivre. Dans cette lettre, il n’y a pas d’autre objectif que d’être présent, d’être là , de discuter et d’ouvrir mon esprit.
Car c’est finalement ce qu’il faut retenir de l’écriture. C’est un jeu de patience. Si l’on ne se projette pas dans le temps, il est impossible de produire des textes qui ont du sens. Les premiers jets, les brouillons sont toujours bancals. Le sens vient petit à petit du raffinement progressif de la matière.
L’écriture entre dans les domaines artistiques, comme la musique. Un proverbe espagnol dit que pour maitriser la guitare, il faut 10 ans par corde. C’est le travail d’une vie, et cela s’applique aussi Ă l’écriture.
Cela fait un an que j’ai lancé cette lettre hebdo. Pourtant ce n’est que le début d’un long chemin.
Je parlais de mon premier jet avec un coach littéraire qui me disait qu’il s’attendait à ce qu’il me faille un an de plus pour finaliser mon premier roman. Et malgré mon impatience et mon envie de le terminer, cela me semble raisonnable et cohérent.
Une histoire prend du temps. On cherche en écrivant à faire naitre la vie, à créer des personnages qui sont plus qu’une façade, qui ont une profondeur, qui ont une vie, qui sont fictifs mais qui existent. Pour ça, il faut leur donner le temps de respirer.
Et puis, il y a l’ambiance. Ce n’est pas seulement du décor. C’est du fond, de la politique, un contexte, mais aussi des ressentis. Il faut la rêver cette traversée en bateau. Ressentir les vagues. Recevoir l’eau sur son visage. Sentir le sel sur la peau, le froid qui s’engouffre sous le ciré.
Pour prendre une comparaison, créer un univers ressemble à la création de jeux vidéos. Il y a moins de contraintes physiques, mais c’est du même niveau. Au départ ce sont des cubes, des surfaces blanches. (voir le Flow #43). Comme un décor de cinéma à Hollywood, lorsqu’on tourne au coin de la rue, plus rien n’existe. Cela ne doit pas se ressentir, le lecture doit sentir l’infini.
Alors, comment cela va-t-il se passer ensuite pour mes textes ?
Je vais d’abord préparer un recueil de mes textes courts, puis une de mes nouvelles. Mon objectif est de rester concentrer sur ce roman, avec le nombre de réécritures qu’il faudra pour la fin de l’année. Deux, trois, peut être plus.
Vous ne verrez pas le texte avant qu’il soit achevé, hélas. C’est le jeu de la création. L’œuvre doit grandir de manière autonome. Elle doit trouver son chemin, seule, par elle-même.
Mais vous allez continuer à suivre mon parcours, mon flow, mes nouvelles fictions, mes pensées sur l’écriture. Et le podcast Double Vie qui reprend le 24 février.
Merci de me lire !
La dose de flow
Musique
Le groupe Greta Van Fleet est un ovni. Un son des années 70 revendiqué, entre Led Zeppelin et AC/DC. Et une voix à la Robert Plant, qui semble venir de nulle part.
Voici un mes morceaux préférés, « When The Curtain Falls » :
Inspiration
Voici une très courte vidĂ©o de Simon Sinek sur l’innovation. Il y rappelle notamment que l’innovation, par essence, n’est pas efficace et explique pourquoi ce n’est pas son but. Comme toujours, Simon Sinek sait faire le show et donner vie Ă des discussions abstraites.
Ă€ suivre
Quand je me suis lancé, j’étais loin d’être certain de pouvoir produire Le Flow avec régularité pendant un an. Je suis vraiment content (et un peu fier) d’avoir relevé le défi.
N’hésitez pas à me dire ce que vous préférez dans la lettre, si vous voulez plus de fictions ou plutôt plus de « billets d’humeur » (ou si l’équilibre actuel vous convient).
Maintenant, je dois vous avouer que je prépare le Flow sur scène. Je ne sais pas la forme de cela prendre, entre lecture de textes avec Fabrice Luchini, one-man-show et comédie musicale.
Je plaisante, bien sûr. Rendez-vous la semaine prochaine… Dans votre boite mail.
D’ici là , je vous souhaite un merveilleux week-end !
— mikl 🙏
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Photo by Ivan Vranić on Unsplash
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