Alors, comment se passe votre week-end ?
La fin de l’écriture de Ciel de Plomb a laissé un grand vide, une sorte de nostalgie diffuse, celle que l’on ressent avant que quitter un lieu qu’on a aimé habiter.
J’ai pris plaisir à écrire cette nouvelle, sous la forme d’une série écrite en flux tendu. J’avais la trame d’ensemble avant de me lancer, mais les personnages se sont découverts au fur et à mesure. C’était fort agréable de construire une sorte de puzzle, de placer dans le texte les éléments nécessaires à la construction d’une suite encore floue.
La série en flux tendu met en général l’auteur sous pression, car il doit assumer les impasses, mais aussi ajouter suffisamment d’énergie dans le texte pour qu’il puisse continuer à progresser et captiver le lecteur. Il faut bien doser son rythme pour ne pas s’essouffler.
En réalité, pour Ciel de Plomb, je me suis finalement senti léger, guidé par l’envie, et le plaisir aussi de porter un autre regard sur San Francisco.
Peut-être aussi parce que l’idée avait eu le temps de faire son chemin dans mon inconscient.
Cette nouvelle est le fruit d’une idée que j’ai eu il y a un an. J’avais seulement l’idée de l’univers, mais pas de vrais personnages. Je pensais alors traiter du point de vue d’un pilote de drone. Benjamin Lupu m’a donné quelques conseils à l’époque, notamment, pour augmenter les enjeux. Le pilote est tout puissant, l’histoire aurait été trop plate. Le point de vue d’un marginal s’est alors imposé, mais il m’a fallu 8 à 10 mois pour trouver des personnages, un angle et une ligne directrice pour illustrer ce qui n’était au départ qu’un concept cool. Écrire une vraie histoire, quoi !
C’est pour ça qu’en tant qu’auteur, ce qui fonctionne bien pour moi est d’avoir toujours pas mal d’idées, de concepts et de fragments de texte en cours. Cela me permet de laisser le tout maturer à sa vitesse, sans précipitation, mais en ayant toujours quelque chose à faire avancer. Avoir plusieurs idées en mouvement me permet d’écrire à l’envie, de travailler sur le texte que je sens mûr sur l’instant. Bref, je peux me faire plaisir sans me sentir trop bloqué ou trop frustré.
Le risque, j’en suis conscient, est de ne pas faire avancer assez vite les textes les plus difficiles (et oui, le roman 😉)
Au final, j’ai pu traiter dans cette nouvelle de thèmes qui me sont chers, et que vous devez avoir commencés à identifier si vous lisez cette lettre régulièrement. J’y parle notamment du changement, de la société et de la place de l’informatique. J’y reviendrai plus en détail certainement la semaine prochaine.
En attendant, merci à tous pour vos retours sur Ciel de Plomb, vos remarques, vos suggestions, vos idées d’amélioration, etc. J’ai encore un long chemin à parcourir pour progresser dans l’art de raconter des histoires et vos commentaires m’aident beaucoup.
Podcast
Ça y est, la saison 3 est lancée !
Et c’est Catherine Loiseau qui me rejoint dans ce premier épisode. Catherine est autrice dans le vaste champ de l’imaginaire, passant d’un genre à l’autre, de la Fantasy au Steampunk. Sa passion pour l’écriture l’a également conduite à cofonder Hydralune, une maison d’édition associative. Elle partage aussi sa vision de l’écriture sur sa chaine YouTube.
🎧 À écouter sur la chaine YouTube Double Vie.
À retrouver également sur Apple Podcast et le site Double Vie.
La dose de flow
Musique
Cette semaine, je vous partage un morceau d’un de mes groupes préférés, Les Cowboys Fringants. Ce groupe québécois mélange le bon rock taillé pour la scène avec la musique folk traditionnelle québécoise. Ils font des morceaux parfois trop country pour moi, mais sont aussi capables de produire des joyaux rocks universels.
Le groupe est connu pour son militantisme, notamment sur l’environnement. Par exemple, leur Fondation achète des forêts au Canada pour en garantir la protection.
Ils terminent désormais souvent leurs concerts par leur morceau emblématique, « Les Étoiles Filantes ». Voici donc une version live, qui démontre leur incroyable talent pour interagir et communier avec le public. J’en ai la chair de poule (et les larmes aux yeux, vous êtes prévenus) à chaque fois que je l’écoute. Montez le son !
Inspiration
Ce sont les 40 ans du premier TGV. Je vous partage un court article intéressant de 2011 sur Jacques Cooper, un designer d’Alsthom. C’est lui qui a imaginé le premier modèle de TGV, ce mémorable modèle orange, inspiré de la Porsche qu’il venait de concevoir.
📰 Le jour où il a dessiné le TGV

À suivre
Pas de fiction, cette semaine, même si j’ai déjà commencé à écrire une prochaine nouvelle. Elle sera beaucoup plus courte (1 à 2 épisodes) et sera sûrement écrite en entier avant publication. À suivre dans un prochain Flow !
Je vous souhaite un merveilleux week-end !
— mikl 🙏
Photo by Ivan Vranić on Unsplash
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