Alors, comment se passe votre week-end ?
Ça y est, c’est le moment de terminer ma nouvelle « Vie Argentique », avec ce quatrième épisode. Je l’espère à la hauteur des attentes que j’ai suscitées.
Si vous souhaitez lire les épisodes précédents, vous les trouverez ici :
- Dans le Flow #92, Vie Argentique – Épisode 1
- Dans le Flow #93, Vie Argentique – Épisode 2
- Dans le Flow #94, Vie Argentique – Épisode 3
Bonne lecture !
Vie Argentique – Épisode 4
Son nom lui revient. Marc Gambier. Cet homme que l’IA a repéré ressemble à s’y méprendre à ce journaliste star du 20 h, dans les années 90. Même visage en couteau et surtout même regard. Pourtant, à l’évidence, la personne qui entre dans le parc est beaucoup plus jeune.
« Liam Gambier » indique l’Agent 36 sous le fichier. Une recherche Internet confirme la parenté, Liam est le fils de Marc et d’une mère américaine, Kelsie Eaton. Il a vécu une partie de sa vie aux États-Unis. Lui aussi journaliste, il est le correspondant à Paris pour le New York Times.
Alors qu’Edgar mouline les nouvelles informations, son cœur s’emballe. Une connexion américaine. Olivia avait décidé de faire appel à Liam, elle lui faisait confiance. Elle voulait probablement lui remettre le dossier, mais n’en a pas eu l’occasion. Ou bien était-elle méfiante ?
Sans plus réfléchir, Edgar laisse un mail à Liam Gambier sur le site du journal :
« Bonjour monsieur Gambier, Je crois savoir que vous avez pu être témoin d’une agression qui nous intéresse dans le cadre d’une enquête en cours. Merci de me recontacter au plus tôt, je l’espère dès que vous lirez ce mail, au 06 18 85 89 24. — Inspecteur Passereau, Brigade criminelle »
1 h du matin. L’adrénaline se dissipe, la fatigue rattrape Edgar. Il est tenté de dormir au bureau, mais c’est une limite qu’il s’est juré de ne pas franchir. Il n’y a plus grand-chose qu’il puisse faire ce soir. Il a bien besoin de ce repos. Sa machine aussi. Pour la première fois depuis des semaines, Edgar l’éteint. Elle non plus ne travaillera pas cette nuit. C’est étrange, mais il lui doit bien ça. Il n’est qu’un exécutant d’un projet plus vaste, il n’ose revendiquer le mérite des dernières avancées de l’enquête. Bien sûr, il a assemblé ses morceaux de code, mais il considère aujourd’hui la machine comme sa partenaire, une sorte d’Intuition Artificielle qui les fait progresser dans cette triste affaire. Demain, ils y verront plus clair.
Lorsqu’il referme la porte du bureau, Edgar se redresse instinctivement, il bombe le torse, fier de sa création, comme un père est impressionné par le spectacle de ses enfants à la fête de fin d’année. La machine, SA machine, a déjà dépassé toutes ses attentes.
Est-ce qu’il se sent largué, obsolète ? Pas du tout. C’est le sens de l’histoire, il a la chance d’y contribuer.
Pourrait-il maintenant se passer de sa nouvelle partenaire ? Il n’en est heureusement pas question.
Edgar a passé une nuit trop courte, agitée, hantée par les doutes. S’est-il précipité ? A-t-il été trop impulsif en écrivant à Liam Gambier ? Et s’il n’était pas étranger à l’affaire ? Liam est plus jeune qu’Anthony, il a l’âge d’Olivia. Edgar s’en veut d’avoir négligé une hypothèse simple : la mort de la femme dans le parc pourrait n’être qu’un crime passionnel, le fruit d’une rivalité entre Anthony et Liam.
Edgar arrive en retard au bureau. Les bras chargés, il pousse maladroitement la porte. Il se contorsionne pour l’ouvrir, sans renverser les trois immenses gobelets de café qu’il a apporté. Un pour Antoine, une double dose pour lui, pour tromper la fatigue.
Installé à son bureau, Antoine semble l’attendre. Il lui fait de grands gestes pour l’avertir. De l’autre côté, un homme est déjà installé face au bureau d’Edgar. Il consulte son téléphone et se retourne lorsque Edgar referme bruyamment la porte avec son pied.
— Pardon, dit Edgar à l’attention d’Antoine pour s’excuser de sa maladresse.
Puis il ajoute à l’attention de l’inconnu :
— Avions-nous rendez-vous ?
C’est seulement à ce moment qu’Edgar réalise. Liam Gambier, camouflé derrière une barbe anarchique, se tenait devant lui.
— Pardon, monsieur Gambier, je ne vous avais pas reconnu.
Edgar s’excuse trop ce matin. Il blâme la fatigue, mais le regrette en se mordant la lèvre. Il pose un gobelet sur le bureau d’Antoine et s’installe à son poste.
— Merci d’être venu, monsieur Gambier. Tenez, puisque vous êtes là, café ?
Edgar lui tend un gobelet, Liam l’accepte sans un mot. L’inspecteur perçoit Antoine lever la tête lorsqu’il entend ce nom familier.
— Monsieur Gambier, je n’ai pas pu débriefer hier soir avec l’inspecteur Vaugeois derrière vous. J’aimerais l’inviter à se joindre à nous pour le mettre au courant par notre échange. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, bien sûr.
Liam Gambier lui répond avec lassitude.
— Faites, inspecteur.
Antoine approche sa chaise et s’installe à côté du bureau d’Edgar, de façon à voir les deux hommes.
— Nous avons des éléments qui nous laissent penser que vous étiez dans le jardin des Champs-Élysées le 5 mars vers 10 h. Une agression a eu lieu au même moment dans le jardin. Avez-vous vu quelque chose ?
— Hélas non, inspecteur.
Les épaules basses, le regard vide, Liam avale une énorme gorgée de café. Il sait déjà ce qui va suivre.
— Pourtant, vous avez mis trente minutes à traverser le jardin. Pourquoi tout ce temps ?
— Allons droit au but, inspecteur. J’imagine que vous savez que j’avais rendez-vous avec Olivia Vogel ?
— Pour être franc, je l’ignorais. Mais c’est bien du meurtre d’Olivia Vogel que je voulais vous parler.
— Je n’y suis pour rien. Je l’ai rencontré, nous avons discuté, assis sur un banc. Quand je l’ai laissé, elle était en parfaite santé.
— Personne ne vous soupçonne, monsieur Gambier.
« Pour le moment ». La menace voilée résonne dans le silence.
Liam a l’opportunité de poursuivre, mais l’homme, écrasé sur sa chaise, ne la saisit pas. Edgar continue.
— Est-ce que vous connaissiez bien Olivia ? C’était une amie ?
Liam s’agace de ce nouveau détour. Il semble sortir d’un long sommeil et se redresse.
— Inspecteur, passons le bullshit, vous voulez bien ? Vous voulez savoir si j’avais une relation avec Olivia ? Et bien, demandez-le directement ! La réponse est « non ». Je ne la connaissais pas. Nous avons échangé par mail. Je ne l’ai croisé qu’une seule fois auparavant. C’est… c’était juste une source. Enfin, plus que ça, une lanceuse d’alerte. Elle était écœurée par les activités… annexes de son mari. Elle voulait les dénoncer.
— Alors, pourquoi ce rendez-vous, ce jour-là, monsieur Gambier ?
— Elle devait me remettre des documents. Hélas, elle n’a pas pu les récupérer pour me les apporter comme promis.
— Des documents comme ceux-là ?
Edgar ouvre un tiroir et en ressort la pochette trouvée dans la chambre des Vogel. Pour appuyer son point, il ouvre le dossier, à une page au hasard, attrape un tableau de transaction et tend la feuille à Liam. La surprise marque son visage. Il saisit la page, la lit avec avidité, comme s’il souhaitait en mémoriser le contenu.
— Où l’avez-vous trouvé ? demande-t-il en la reposant sur le bureau.
— Ça veut dire oui ?
— Oui. C’est bien le dossier qu’Olivia devait me remettre, les détails d’activités cachées de son mari.
— Pourquoi vous, Liam ? Pourquoi à Paris ?
— Elle m’a choisi parce qu’elle est française, que je suis français et que je travaille pour le New York Times. Elle voulait un journaliste qui puisse sortir l’affaire aux États-Unis, mais elle se sentait plus en sécurité ici, en France. Elle était chez elle.
— Très bien, Liam. Je comprends qu’Anthony est riche et influent. Vous marchiez sur des œufs. Avez-vous essayé de lui parler, d’avoir sa version ?
— Inspecteur, est-ce que vous me demandez si j’ai vendu Olivia à Anthony ? Soyez plus direct, s’il vous plait ! Vous pensez que je l’ai fait tuer ?
— L’avez-vous fait, Liam ? Avez-vous poussé Olivia dans la gueule d’Anthony Vogel ?
Edgar avait haussé le ton. Liam Gambier encaisse le coup avant de répondre.
— Je n’en sais rien, inspecteur. Pas volontairement, en tout cas. Pourquoi est-ce que je me terre chez moi depuis deux semaines ? Pourquoi, est-ce que je ne viens vous voir que maintenant ? Parce que je me pose cette même question. Est-ce que j’ai été imprudent ? Alors, bien sûr, je n’ai pas contacté Anthony Vogel, je ne suis pas stupide. Mais j’ai fait des recherches. Est-ce suffisant pour avoir attiré son attention ? Peut-être. Est-ce que j’ai fait une bourde ? Je me pose cette question en boucle depuis qu’Olivia était morte.
— Vous pensez qu’Anthony Vogel l’a tuée ? Ou plutôt qu’il l’a fait tuer ?
— En doutez-vous, inspecteur ?
Dans tout interrogatoire, il y a un point de bascule, une question, une réponse, qui oriente l’enquête dans une voie ou une autre. À cette croisée des chemins, le choix est critique, il cristallise les positions de manière définitive. Le silence a rempli la pièce. Il dure, s’éternise. Edgar sait qu’ils ont atteint cet instant, et il en est le seul maitre. D’habitude, son partenaire peut l’aider. Ils s’appuient l’un sur l’autre. Avec l’habitude, ils se connaissent, se comprennent sans se parler, et décident ensemble, d’un regard.
Pas cette fois. Les yeux d’Anthony disent qu’il est impuissant qu’il manque de recul. Il est encore en train de digérer les informations qu’il vient de découvrir.
Edgar enchaine :
— Vous connaissez bien le dossier, Liam ? On n’a pas trouvé à quoi correspondent ces documents ? Vous savez ce qu’ils représentent ? Vous savez quoi en faire ?
— Je travaille sur le sujet depuis des semaines, inspecteur. Ce dossier contient les pièces qui me manquent, les pièces qui relient Anthony à divers trafics, à de l’évasion fiscale, mais surtout à une société sans scrupule qui vend des logiciels sous embargo à diverses dictatures. Anthony développe des outils informatiques pour garder les opposants à l’œil. Ce sont ses logiciels espions qui ont conduit à la prison ou à la mort des dizaines de journalistes, d’hommes et de femmes politiques. Pour moi, c’est comme du trafic d’armes.
— Donc, Olivia avait la clé, le dossier essentiel pour sortir l’affaire ?
— Oui, le dossier contient les preuves qui me manquent. C’est du solide, le journal va me suivre.
D’un geste brusque, Edgar avale le fond de sa tasse et se lève.
— J’ai besoin de plus de café. Antoine, tu m’accompagnes ?
Pour toute réponse, Antoine hausse les épaules et lui jette un regard interrogateur. « Mais qu’est-ce que tu fous ? »
— Merci, poursuit Edgar. Et détends-toi. Je pense que l’on peut faire confiance à monsieur Gambier. Je suis sûr qu’il ne prendra pas de photos de ce dossier, car il doit bien avoir sa propre copie de son côté. N’est-ce pas monsieur Gambier ?
C’est au tour de Liam de rester interloqué.
— Tu vois, Anthony. Il n’y a aucune information dans ce dossier dont monsieur Gambier ne dispose déjà. Liam, nous vous remontons aussi un café ? Et ne vous impatientez pas trop, on en a pour une bonne demi-heure.
Deux jours plus tard, le New York Times ouvre sa « Une » sur les activités troubles d’Anthony Vogel. Le milliardaire se retrouve sur la sellette. En campagne à Chicago, le candidat démocrate à la présidentielle demande des comptes aux Républicains sur leur encombrant ami. L’avocat d’Anthony doit avoir autre chose à faire que de valider les photos pour la police.
L’affaire Vogel est sortie grâce à Liam. Edgar lui en sait gré, cet article devait être publié. Pourtant à Paris, l’enquête continue. Edgar a fermé les yeux juste un instant. Il a donné à Liam ce dont il avait besoin, mais le journaliste n’est pas tiré d’affaire. Peut-être la justice trouvera-t-elle à redire sur son attitude après le meurtre ?
Edgar pense toujours à Olivia. Elle a pris tous les risques pour sortir ce dossier. À son échelle, Edgar a pris sa part en retour. Il a accompli une des dernières volontés de la jeune femme, mais il n’a pas encore fini son boulot. Il lui reste à coincer son meurtrier. Elle allait balancer son mari, mais pour l’instant, les preuves manquent. Anthony ne l’a pas tué lui-même. Pour un bon avocat, le doute est raisonnable.
Edgar ne baisse pas les bras, mais il manque hélas de nouveaux éléments. Sans grand espoir, il lance un calcul avec les enregistrements de la vidéosurveillance de l’hôtel, les derniers fichiers dont il disposent.
Alors qu’il patiente, on frappe à la porte du bureau. Edgar, Anthony et leur machine sont devenus une attraction au « 36 ». Des collègues de divers services défilent régulièrement dans le bureau pour voir ce que cet ordinateur a de si spécial. Le visage d’Adèle se glisse à travers la porte entrebâillée.
— Alors, cette démo ? J’attends toujours, lui lance-t-elle.
Edgar est décontenancé, mais il saisit sa chance.
— C’est possible maintenant, lui répond-il. Donne-moi quelques minutes pour te faire une place.
Il dégage le siège à côté de lui et entasse les dossiers qui s’y trouvent sur la pile sous la fenêtre. Il invite ensuite Adèle à le rejoindre.
Anthony s’approche également.
— Anthony, enchanté.
Adèle s’installe sans répondre. C’est la machine qu’elle vient voir.
— J’ai assemblé des composants existants pour créer mon logiciel. Traitement du bruit, reconnaissance de formes, reconnaissance faciale, réseau de neurones pour créer des animations, moteur de recherche et d’analyse textuelle, etc. Je n’ai rien inventé, vraiment. Je réutilise, je recycle.
— Détends-toi. Je sais ce que cela implique. C’est un boulot énorme de connecter tout ça. Le code qui sert de glue n’est pas trivial, c’est un vrai moteur de décision.
— Bon admettons, concède Edgar. La machine nous a aidés dans l’affaire Vogel. Une lanceuse d’alerte assassinée par son mari.
Edgar reprend les faits et l’enquête depuis le début, il insiste sur toutes les fois où la machine les a débloqués.
— J’ai moi-même été surpris de sa capacité de corrélation, poursuit-il. Regarde cette vidéo dans la chambre d’hôtel. Elle a reconstitué ce qui s’est probablement passé. Elle nous a permis de trouver le dossier caché.
Adèle se contente d’écouter.
— Et cette vidéo. C’est celle où elle a repéré le journaliste Liam Gambier à l’entrée du parc.
Adèle reste silencieuse. Edgar est de plus en plus nerveux.
Anthony lui-même est mal à l’aise :
— On n’aurait jamais réussi sans la machine d’Edgar, ajoute-t-il
Les mains tremblantes, Edgar ferme les fichiers vidéos pour montrer le code source de son logiciel. D’autres fenêtres s’ouvrent alors à l’écran. L’Agent 36 a décidé de surprendre Edgar une nouvelle fois.
Les trois enquêteurs se rapprochent ensemble de l’écran.
La première vidéo est prise dans le hall de l’hôtel. Anthony Vogel s’avance vers un homme. L’homme porte un sac de sport qui détonne dans cet endroit chic. Anthony lui serre la main, puis il s’agite, semble l’engueuler, regarde autour de lui inquiet et le pousse vers la sortie.
Dans la seconde vidéo, le même homme entre dans le parc à la suite de Liam. Sur la troisième vidéo, l’homme quitte le parc précipitamment. Il vient certainement d’assassiner Olivia. Ces preuves qui lient l’assassin à Anthony Vogel plante les derniers clous sur son cercueil. Le milliardaire a perdu, il est fini.
Personne n’ose briser le silence. Même Adèle qui est étrangère à l’affaire comprend la portée de ce que vient de trouver l’Intelligence Artificielle. Une dernière fenêtre s’ouvre alors, le casier judiciaire du meurtrier, Jérémy Féret, petit délinquant, trafiquant de drogue bien connu des services de police. Il est à l’évidence désormais mercenaire.
Adèle donne un tour inattendu à la conversation.
— Et elle a un nom, cet IA ?
Edgar réfléchit. Longuement. L’IA a désormais pris vie à ses yeux. Sur son bureau, près de l’écran, la photo d’Olivia est toujours là. Elle le fixe. Son regard, son sourire semblent avoir changé. Plus direct, plus franc. Plus serein aussi.
— Elle a un nom, oui, répond finalement Edgar. LivIA. Avec IA pour Intuition Artificielle.
— Et bien, Edgar, je pense que livIA et toi devriez rejoindre l’équipe cyber.
Les jambes d’Edgar tremblent. Il s’assoit. Mal à l’aise, il se tourne vers Anthony. Son collègue sourit et l’encourage d’un pouce levé.
Alors, Edgar accepte la proposition sans un mot, d’un simple hochement de tête. Il se relève. Il est fébrile, s’agite, hésite à prendre Adèle dans ses bras. Il tend finalement sa main à la jeune femme. Une longue poignée de main conclut leur accord.
Il faudrait certainement de la paperasse et un peu de temps, mais Edgar ne doute pas de son futur. Adèle est une légende, elle obtient ce qu’elle veut. Edgar et son logiciel, sa partenaire artificielle, vont constituer la première équipe d’enquêteurs hybrides. Edgar et LivIA forment un « centaure », un nouvel être mi-homme mi-machine appelé à marquer l’histoire de la police scientifique.
FIN
Podcast
Cette semaine, le podcast Double Vie accueille Ugo Bellagamba. Ugo est chercheur, historien du droit et auteur de romans et de nouvelles, allant de l’uchronie à la Fantasy. Passionné par les littératures de l’imaginaire, il est également anthologiste et essayiste, en fin connaisseur de la science-fiction d’hier et d’aujourd’hui.
🎧 À écouter sur la chaine YouTube Double Vie.
À retrouver également sur Apple Podcast et le site Double Vie.
La dose de flow
Musique
Arcane (sur Netflix) est la série du moment. Créée par le studio français Fortiche Prod, reprenant l’univers du jeu Leagues of Legends, cette série de neuf épisodes est une des plus créatives de l’année. Scénario, rythme, personnages, beauté de l’univers, Arcane réussit une alchimie exceptionnelle.
La bande originale est tout aussi incroyable. Je vous laisse notamment avec le morceau « Playground » de Bea Miller, dans une mise en situation de l’artiste qui montre le travail de design de la série.
Inspiration
Avez-vous déjà entendu parler de Thelma Schoonmaker ? Cette femme, née en 1940 en Algérie, est une artiste du montage au cinéma, pas seulement une technicienne. Elle est devenue la monteuse attitrée des films de Martin Scorsese. Elle a gagné trois oscars du meilleur montage pour Raging Bull (1981), Aviator (2005) et les infiltrés (2007).
Et elle a une sacrée personnalité. J’adore cette réplique qu’on lui attribue :
Quand on lui a demandé, en parlant des films de Scorsese, comment une femme si charmante pouvait monter des films si violents, elle a répondu : « Ah, mais ces films n’étaient pas violents avant de passer entre mes mains. »
Boom.
Voici une présentation qui rend hommage à son travail (en anglais) :
À suivre
Terminer une nouvelle donne toujours un sentiment de grande satisfaction et de tristesse. Clairement, j’ai envie de retrouver Edgar, Adèle et LivIA dans d’autres aventures.
Qui sait, cela pourrait arriver un jour !
D’ici là, je vous souhaite un merveilleux week-end !
— mikl 🙏
Photo by mahda doglek on Unsplash
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