Allongés sur le dos, ils respirent. La chaleur de l’été se dissipe dans la douceur de la nuit. L’herbe est fraîche. Des brins rétifs chatouillent la nuque.
Ils scrutent l’infini. Le ciel est un trait d’union. L’humanité regarde la même voûte céleste. Hier, aujourd’hui, demain.
— Nos ancêtres regardaient le même ciel. C’est ce ciel qui nous relie, la toile qui tisse l’humanité. Des individus les plus anonymes aux plus illustres, on est tous riches des mêmes cieux.
Elle a murmuré, elle n’est pas certaine d’avoir émis un son. Il lui attrape la main. Et puis, si finalement, il l’a entendu. Alors elle continue.
— C’est pour ça qu’on est là. On existe pour regarder les étoiles. Sinon, qui le ferait ? À quoi elles serviraient ?
— Y’a des machines aussi qui scrutent le ciel. Elles traquent les signaux extraterrestres. Elles aussi, elles observent.
Ses mots s’étouffent dans sa gorge, il sent que c’est sa tête qui a parlé. Elle lui répond avec son cœur.
— C’est pas pareil. Les machines, elles, sont programmées pour chercher quelque chose. Nous, on s’en fout, on veut juste rêver.