Sans repères

Sans repères


Réflexions   •   13 décembre 2022

Steven Pressfield est un des auteurs qui influence le plus ma manière d'appréhender la créativité. C’est un vieux monsieur qui semble devenu raisonnable. Pourtant l’écriture et la création continue de le dévorer. Il explique, en termes rationnels, comment créer sans état d’âme, tout en mettant de l’âme dans ses créations. Personnellement, je suis fan.

Son dernier billet (en Anglais) parle de la navigation sans repère : Navigating without the stars​.

En voici un extrait, traduit par mes soins :

Et pourtant, à bien des égards, la raison pour laquelle nous sommes sabotés, auto-détruits ou auto-éjectés dans la nature, que nous en soyons conscients ou non, est de dynamiter tous nos repères.​

Nous voulons être perdus.

Nous voulons être libres.​

Pourquoi ?

Parce que quelque chose était pourri au Royaume du Danemark. Nos anciens repères nous ont conduits à une impasse, un lieu de désespoir (encore une fois, que nous en soyons conscients ou non).



Nous avons quitté le monde ordinaire et traversé le miroir pour entrer dans un monde inversé. Dans ce monde, les chapeliers sont fous et chaque anniversaire est un non-anniversaire.

Ce n’est pas simple de vivre sans repères. C’est l’enfer. Nous ne le souhaiterions pas à notre pire ennemi. Et pourtant, maintenant que nous y sommes, il y a quelque chose d’exaltant dans l’absence totale de forme et dans le caractère ouvert et possible de tout.​

Nous sommes maintenant libres de trouver de nouveaux repères. Et, avec un peu de chance, de découvrir un endroit dont nous ne soupçonnions pas l’existence, mais qui enfin correspond à ce que nous sommes vraiment.

Ce billet a été publié dans la section « Inspiration » de ma lettre hebdo Le Flow #143.