La Plaie - Épisode 9 – Le Flow #157

Où je vous présente l’épisode 9 de la Plaie, « Fétide », et vous parle de La Maison Tellier.


Newsletter   •   01 avril 2023

Hello les amies,

Je monte vers le climax de la première partie du roman. Après avoir découvert le personnage de Marie-Claire la semaine dernière, nous revenons enfin sur la situation dramatique d’Hector. Pardon de vous avoir fait attendre si longtemps.

Pour lire les précédents épisodes, c’est par ici :

...


La Plaie - Épisode 9

Fétide

Hector court sur le boulevard. Il ne respire plus. Il se sent nu. Il a abandonné la mince protection que lui offrait la voiture de ses collègues, il zigzague instinctivement, donne une imprévisibilité illusoire à sa trajectoire. Sa tentative est ridicule, il en est conscient, il sait qu’il n’a aucune chance face à une arme automatique. Il accélère encore, se crispe en attendant la douleur, guette le déchirement de la chair transpercée par les balles. Rien. Ses poumons le brûlent. Il n’entend que l’écho du sang qui bat dans sa gorge, puis le bruit de son corps qui heurte le pilier central séparant le bar de l’entrée de la salle.

Il pose son dos contre cette colonne froide, la pierre dure le racle, l’inconfort le rassure. Il laisse durer la vie. Il se force à aspirer goulûment l’air frais de la nuit parisienne. L’air qui rentre dans son thorax prend la consistance de la lave, la brûlure devient insupportable. Derrière lui, des fantômes l’appellent, il sent leur présence évanescente sur sa gauche au travers des portes ouvertes, cette bouche géante qui crie, hurle en silence, l’invite à s’aventurer dans la gueule du monstre. Son haleine fétide chargée des odeurs métalliques du sang des victimes et de la poudre froide des balles lui soulève le cœur.

Au loin, l’écho des sirènes dérègle ses sens, le propulse dans un monde bancal, dans lequel tout n’est plus que vertige. Il accentue la poussée de ses pieds, il veut s’enfoncer dans le piller, s’y fondre, y disparaître. Ailleurs, il voit d’autres voitures de police se presser. Il se dit qu’elles ne viennent pas pour lui, rejette leur aide, n’y trouve aucun soulagement, il n’est déjà plus là, il a traversé le miroir et appartient à une autre réalité. La ville autour de lui n’est plus qu’un clignotement bleuté, glacial et hypnotisant. Une autre rafale de fusil automatique résonne derrière lui, loin, au fond de la salle, elle s’étouffe et se fond dans les cris et les pleurs. Pas le temps d’attendre des renforts. À sa grande surprise, sa panique s’envole. La détresse des otages lui rappelle pourquoi il est là. Il comprend qu’il a vécu pour aboutir ici ce soir. Il accepte son sacrifice, il est là pour eux, pour ces âmes terrifiées, blessées, retenues dans l’antre de la bête. Alors, ses réflexes professionnels prennent le relais, il passe en pilotage automatique et scrute autour de lui.

De l’autre côté du pilier, les vitres du café du Bataclan ont éclaté. Hector baisse et les yeux et il les voit, plusieurs corps gisent sur le sol. L’un d’eux est tombé sur un autre, leurs sangs se mélangent dans une promiscuité qui le met mal à l’aise. De jeunes hommes, des femmes aussi, sûrement attablés dans le bar, se sont écroulés au sol. Plus aucun ne bouge. Sont-ils tous morts ? Dans la lueur de la nuit, la couleur des corps fascine Hector, ils sont déjà blancs, livides, presque transparents, déjà fantomatiques. Hector sait qu’il ne peut rien pour eux.

Du coin de l’œil, il voit Vitale se lancer à sa suite, il court vers la ruelle, vers le coin opposé du bâtiment. Trois jeunes partent en courant, comme une nuée d’oiseaux avant l’orage. L’orage, oui, Hector pressent que le pire est à venir. Il entend Vitale les appeler.

— Hé, vous étiez dedans ? Qu’est-ce qui se passe ?

Ils ne l’entendent pas, ils fuient la mort, le diable.

De nouvelles voitures encerclent maintenant la salle. Elles gardent leur distance, la prudence les guide, peut-être aussi la peur. Plus proches de lui, ses collègues, face au sol, lui rappellent le danger qu’Hector avait oublié. Lui est vivant, sa condition l’oblige. Sans plus réfléchir, il fait volte-face, contourne le pilier sur lequel il était adossé et entre par la grande porte dans le Bataclan.

Dans le hall, il avale l’obscurité jusqu’à en suffoquer. Il se roule en boule derrière le comptoir de l’accueil pour permettre à ses yeux de s’accoutumer à la pénombre. Ses sens sont maintenant en alerte, des pleurs captent son attention. Plus loin dans le corridor, près du vestiaire, un corps recroquevillé sanglote. Hector s’approche, sans se relever, en se dandinant comme un canard. La jeune femme sursaute lorsqu’il s’agenouille près d’elle, elle se fige, cesse de respirer. Il n’ose la toucher. Elle va parler, mais sa bouche s’ouvre sans émettre le moindre son.

— Ils sont combien ? chuchote Hector avec douceur.

La femme est incapable de répondre. Son regard le transperce, elle ne le voit pas, malgré son visage désormais à quelques centimètres d’elle. Le flic jette un œil sur l’entrée. Vitale se glisse à l’intérieur du bâtiment. Hector a peur pour lui. Il focalise son attention sur la femme, il faut la sortir de là. Il touche enfin le bras de la femme, elle ne réagit pas.

— Il faut sortir, madame, murmure-t-il.

Avec une infinie précaution, pour ne pas la brusquer, il l’aide à s’accroupir. Elle se laisse faire, accompagne le mouvement comme un robot, elle n’est pas réellement là. Elle est couverte de sang, un sang qui n’est pas le sien, sûrement projeté sur ses vêtements, ses mains, son visage aussi. Le liquide visqueux a séché et forme déjà une croûte sur ses joues. Hector cherche du regard la victime, celle à qui appartient le sang, mais ne repère aucun corps à proximité. La femme s’est certainement échappée de la salle principale. Malgré le soutien du flic, la femme peine à se mouvoir, elle tremble, manque de se trouver déséquilibrée. Lorsqu’elle se déplie pour se redresser, Hector tressaille en voyant son ventre proéminent. Elle est enceinte. Bordel. Sa vue se brouille, les larmes lui envahissent les yeux, mais il les garde grand ouverts. Vitale les rejoint.

— Je m’en occupe, dit le collègue.

— Elle n’a pas l’air blessée, lui résume Hector.

Vitale se glisse sous le bras de la jeune femme pour la soutenir, presque la soulever. Il compte à son oreille, un, deux, trois. Tous les deux se redressent et avancent à petits pas vers la sortie. Leur lenteur est désespérante. Hector se retourne, lève son arme, prêt à tirer pour couvrir leur fuite, à l’affût du moindre mouvement. Ses nerfs sont à vif, il se concentre pour espérer distinguer otages ou terroristes. L’ennemi, oui l’ennemi comme à la guerre, est resté invisible jusqu’ici, cette pensée l’inquiète. Hector regarde par-dessus son épaule, juste à temps pour voir Vitale et la femme franchir la grande porte. À défaut d’être indemne, la femme est sauve. Ce petit succès lui donne la force de poursuivre sa progression dans le couloir, vers la grande salle.

Hector avance lentement. Il utilise chaque renfoncement, chaque pilier, comme un refuge précaire. Chaque pas le rapproche du fond du Bataclan. Il trébuche, bute sur un objet, glisse sur du sang poisseux, dérape sur les douilles des armes automatiques. Il commence à distinguer l’entrée de la salle. Des masses sombres au sol promettent de le ralentir, peut-être de le bloquer. Plusieurs corps immobiles coincent les portes battantes en position entrouverte. L’un d’eux, en tenue noire de vigile, a certainement tenté de s’interposer à l’arrivée du groupe armé. Il gît désormais au pied de sa chaise, à droite des portes. Hector fait appel à ses autres sens, il a besoin de tous les indices qu’il est capable de capter. Il prête attention aux souffles et aux sons. Il remarque alors l’évidence. Au-dessus du silence de son effroi émergent maintenant de la salle un murmure, un râle, l’expiration mêlée des agonisants et des blessés. Il se sent tomber, lorsqu’il sent la poigne de Vitale sur son épaule. Ce contact, la puissance de sa simple présence, l’aide à reprendre ses esprits.

Les deux flics hésitent. Ils observent, cherchent comment entrer dans l’espace de concert sans se faire trouer la peau. Ils guettent une faille qui leur simplifierait la tâche. Ils ne trouvent rien. L’entrée de la salle principale est certainement dans le collimateur des terroristes. Que leur reste-t-il ? Vitale part vers la gauche de la porte, Hector se planque sur la droite. Il sèche sur sa chemise la crosse de son arme devenue glissante dans ses mains en sueur, puis il écoute sa propre respiration, pour tenter de la calmer, elle le berce, il veut y entendre le bruit des vagues. Sans cette odeur de poudre, de sang et de mort les enveloppant, il aurait pu oublier, imaginer que tout cela n’était qu’une banale intervention.

Dans ce temps qui s’étire, aucun des deux flics n’ose bouger. Hector sent sa détermination vaciller, avant d’être finalement happé dans le tourbillon de la petite histoire. Ils n’ont pas le temps d’hésiter plus longtemps, un terroriste se faufile par la porte à demi ouverte pour regarder au loin, vers la rue. Il se protège derrière un otage, qui se crispe lorsque les deux individus, soudés en un seul bloc, enjambent maladroitement les corps bloquant les battants. Hector et Vitale l’attendent chacun de leur côté, ils ajustent leur ligne de visée pour ne pas se blesser mutuellement et font feu ensemble, avec une synchronicité qui les surprend. Trois tirs pour Hector, deux tirs pour Vitale. L’otage indemne se rue vers la sortie comme un démon sorti de sa boîte, il tombe, rampe, se relève, tandis que l’homme équipé d’un AK-47 s’effondre sur le sol. Des cris, des pleurs retentissent dans la salle, mais aucun nouveau coup de feu n’est tiré, les terroristes guettent en silence, se préparent. Hector apprécie le bref instant de soulagement, une maigre victoire, un répit bienvenu avant le déchaînement qui s’annonce.

La violence de la situation le rattrape bien vite. Hector baisse les yeux. Il est frappé par la jeunesse de l’homme au sol, il doit avoir quoi, peut-être, 21, 22 ans max. Immobile, il gît dans son sang frais qui se mêle à celui des victimes. Comment en est-on arrivé là ? Hector secoue la tête pour faire disparaître l’image, elle persiste sur sa rétine, marquée à jamais. Il fixe l’homme au sol et tressaille. Le type porte une ceinture d’explosifs qu’il n’a, miracle, pas eu le temps de déclencher. Les autres doivent porter le même équipement.

Hector ferme les yeux un instant pour tenter d’imaginer un plan. Comment entrer dans la salle sans bain de sang ? Combien de personnes y a-t-il dans la salle ? Combien mourraient si ces engins explosaient ? Il tente d’établir une sinistre arithmétique additionnant les vies et soustrayant les morts, lorsqu’il entend un bruit agaçant. Il rouvre les yeux, et perçoit une présence inhabituelle. Une sphère volante franchit les portes entrouvertes de la salle de spectacle, dans un bourdonnement de moustique. L’objet s’approche, oscille vers lui, jusqu’à ce que bientôt, ils se retrouvent face à face. Une sphère de la taille d’un ballon de foot flotte à quelques mètres, au niveau de son regard. Il lui faut quelques secondes pour comprendre à quoi il a affaire, un drone conçu pour se déplacer en intérieur, ses pales protégées par une structure en métal, pour rebondir sans dommage sur les murs et les personnes. Pour ne blesser personne, oui, ironie de merde ! En son centre, une caméra l’observe. Le drone de patrouille, piloté par un gars caché dans la salle, lui tourne maintenant autour, le type cherche sûrement à avoir une meilleure image d’Hector, à savoir à qui il a affaire. Les deux hommes se jaugent à distance.

Soudain, le drone enclenche ses fonctionnalités offensives. Un canon à son pointé sur Hector le frappe d’un bruit assourdissant. La violence du choc perturbe son oreille interne. Il se sent vaciller. Il essaye de protéger ses oreilles sans lâcher son arme. Ses mains ne suffisent pas. C’est alors qu’un flash de lumière se mêle au bruit, projetant une lueur blanche, aveuglante, sur Hector. Il ne sait plus où donner de la tête, la lumière, le son le désoriente, il cache son visage, se crispe sur son pistolet, pivote, expose bêtement son dos à toutes les menaces. Le drone le harcèle, Hector lance ses bras autour de lui de manière désordonnée comme un enfant fuyant une guêpe. Il tombe, un genou à terre, recroquevillé, pour éviter de s’écrouler, il prend alors appui sur le premier objet venu, le fauteuil de l’agent de sécurité. Il sent son cadavre sur le sol à sa gauche. Le contact avec ce corps encore chaud lui insuffle une violente décharge d’énergie, il se redresse dans une convulsion brutale.

À l’aveugle, Hector saisit le fauteuil et le soulève en direction du drone. Il se met à tourner sur lui-même, comme une toupie, une fois, deux fois. Il heurte la chose, la projette contre le mur. Les flashs lumineux et le bruit diminuent en intensité, Hector en profite pour ouvrir les yeux. Il aperçoit la boule roulant sur le sol, agité par le mouvement saccadé de son hélice. Hector se prépare au coup de grâce, il prend son élan et assène un violent coup de pied dans la sphère, pour l’éloigner, avec la force d’un buteur. L’objet finit sa course près de la rue, tourne trois fois sur lui-même et se tait enfin.

Hector voit trouble désormais, autour de lui le hall se perd dans un brouillard lumineux, sa rétine grillée par les flashs n’a pas encore retrouvé sa sensibilité naturelle. Il ne sait plus où il est. Qu’est-ce qu’il fait là ? Vitale ? Où est Vitale. Hector est submergé par la douleur et la confusion. Plus rien n’a d’importance, une force irrésistible, une rage incontrôlable le pousse à avancer, encore aveugle, presque à tâtons, vers le nid dans lequel les terroristes se planquent avec leurs otages. Il hurle, le son gutural qui sort de sa gorge le libère d’un poids. Il se sent léger, il vole. Il n’est plus sûr que d’une seule chose, il va mourir ce soir.


Petit à petit des formes réapparaissent, des tâches dansent devant les yeux d’Hector. Il avance coûte que coûte, prêt à forcer l’entrée de la salle. Son pied bute sur quelque chose de mou, sur lequel il manque de trébucher. Il se souvient et se fige. Le corps du terroriste et sa ceinture d’explosif. Il baisse la tête et fait un pas de côté. Il trébuche sur un autre corps, se retient au chambranle de la porte. Sa progression est lente, mais il avance. Il lève son arme, s’apprête à enjamber un autre corps pour entrer dans la salle, quand ses tympans explosent. Un déluge de feu s’abat sur lui. Des tirs mal ajustés fusent dans sa direction. Une douleur lui irradie le bras gauche, il grimace, continue d’avancer. Vitale toujours à l’abri de l’autre côté de la salle réagit promptement. Il s’élance vers son collègue pour lui éviter de commettre l’irréparable. Vitale exécute par réflexe un plaquage dont il avait le secret lorsqu’il pratiquait encore le rugby. Hector est entraîné par une force colossale, un corps musculeux de cent kilos le détourne avant qu’il ne franchise la porte des enfers. Les deux hommes s’écroulent alors lourdement sur le sol, à l’abri derrière une solide paroi.

Autour d’eux, le chaos se déchaîne, des éclats de bois et de béton volent en tous sens. Un nuage de poussière et de poudre s’élève et leur offre un camouflage bienvenu. Des cris suraigus, assourdissants, déchirants, résonnent dans la salle, avant de s’éteindre d’un coup, comme étouffés par un irrépréhensible réflexe de survie. Pour vivre, il faut devenir transparent, ne pas attirer l’attention à soi, chaque otage le comprend et réprime dans une schizophrénie salvatrice ce que l’horreur leur dicte.

Hector et Vitale sont couchés l’un contre l’autre, au sol. Ils n’osent pas bouger, pour ne pas briser la magie du chaos qui les dissimule. Après une éternité, les armes se taisent enfin. Les râles des agonisants continuent de défier le silence, mêlés désormais au souffle rauque d’Hector. Vitale prend les choses en main lorsqu’il voit que son camarade saigne abondamment. Il ne parle pas de la blessure pour en nier l’existence. Il retire sa ceinture et la serre au niveau de du biceps gauche d’Hector. Il a réussi à gagner un peu de temps sur la mort.

— On va avancer à quatre pattes jusqu’à l’entrée, dit Vitale en levant la tête vers la sortie.

Hector n’est pas dupe, il ne sent plus son bras, sa chemise est poisseuse du sang de sa blessure, mais il acquiesce. Il est en vie, il ne veut ni se plaindre ni inquiéter Vitale. Le couloir vers la rue lui semble trop long. La lueur de la vie, tout au bout, est impossible à atteindre, il n’y arrivera pas.

Le nuage suffocant chargé de matières en suspension se dissipe. Les deux policiers devinent les équipes de la BRI qui se préparent à entrer dans la salle. Une imposante batterie de boucliers « sarcophages » se déploie pour protéger leur intervention, les plaques de métal qui claquent sur le sol soulignent la vulnérabilité d’Hector et Vitale. Un blouson et un flingue, voilà leurs seules défenses. Les deux flics se lancent, trop lentement, Vitale pousse Hector pour accélérer le rythme. Si les terroristes voient le dispositif, ils peuvent hésiter à les poursuivre, leur donner un éphémère moment de répit. Hector trébuche, il est fatigué. Vitale s’accroupit près de lui et le soulève de son bras valide. Ils longent les murs, la progression est douloureuse, ils approchent de la porte principale.

Enfin, un souffle froid électrise Hector, l’air de la ville. Il réalise que sa main valide est toujours crispée sur son arme. Il lâche Vitale et range son 9 mm Sig-Sauer dans son holster. Avant de passer les portes, il se penche pour saisir le drone qui l’avait agressé. Il l’attrape par sa grille de protection de sa main désormais libre. L’appareil est plus léger et plus petit qu’il ne lui a semblé dans le feu de l’action. Il le soulève sans peine.

Une fois dehors, trois gars de la BRI s’approchent pour les engloutir derrière la protection des « Ramsès », leurs lourds boucliers métalliques. Ils sont entraînés à l’arrière de la ligne de front. Le commandant de la section accueille Hector d’une tape virile sur l’épaule de son bras valide.

— C’est bon, les gars, on prend le relais.

Hector et Vitale ne se font pas prier. La tension retombe d’un coup. Hector avale l’air pollué de Paris, en le savourant comme jamais. L’oxygène qu’il absorbe l’apaise d’un coup. Il veut hurler, mais n’y parvient pas. Une respiration après l’autre, il chasse l’odeur de mort qui lui avait fait tourner la tête, là-bas dans la salle, avant de s’écrouler.

À suivre…


La dose de Flow

Musique

Aujourd’hui, je vous partage mon morceau préféré de La Maison Tellier, tiré de l’album l’Art de la Fugue, un groupe fort sympathique et un peu méconnu, qui avait représenté la France en 2005 à l’Eurovision (?!?).

Je vous laisse avec Babouin :

La Maison Tellier – Babouin

À suivre

Je vous écris cette lettre, de Santorin, face au centre du volcan, au milieu de cette magnifique baie circulaire.

Le centre du volcan - Santorin

Dès lundi, je me lance dans un atelier intensif, trois jours de travail avec les experts et les auteurs d’Amazonies Spatiales. L’aventure continue !

Je vous souhaite un merveilleux week-end !

— mikl 🙏