Hello les amies,
Comme je l’avais pressenti, les derniers jours ont été riches, immersion intense avec mes compagnons de voyage, auteurices des Amazonies Spatiales, et notre marraine Claudie Haigneré. Notre résidence d’écriture s’est déplacée à Toulouse cette semaine. L’objectif était de rencontrer des acteurs locaux orbitant autour de l’industrie spatiale au sens large, mais aussi de partager notre savoir naissant, de commencer à communiquer la vision embryonnaire et féconde que nous allons développer. Alors mission accomplie ?
Côté rencontres, nous avons échangé avec de nouveaux experts qui travaillent au quotidien pour le spatial. En visitant la Cité de l’Espace puis l’Observatoire Jolimont, nous avons été en contact avec de multiples incarnations de la passion de l’espace, de l’institutionnel à l’associatif. La Cité de l’Espace est l’émanation de la Métropole de Toulouse, et s’y retrouvent de grandes organisations du spatial. De l’autre côté du spectre, l’Observatoire de Jolimont est une association qui fait vivre un équipement d’observation des étoiles en plein cœur de Toulouse. Plusieurs incarnations pour une passion commune.
L’espace est toujours une question d’échelle, de distance, de taille. Au pied d’Ariane 5 ou du Rover Perseverance, la Cité de l’Espace met en scène des reproductions à l’échelle 1, c’est sa grande force. Ce lieu de partage scientifique nous projette également au-delà, il nous replace sur notre planète, dans un système solaire bien connu, mais aux dimensions difficiles à appréhender.
Pour toucher au concret, nous avons été accueillis par la société Comat. Méconnue du grand public, la société est un équipementier spatial. Elle fabrique des pièces, des composants qui entrent dans la fabrication des satellites, des roues de haute précision qui stabilisent, des antennes aux mécanismes de déploiement innovant, des pinces ultrasoniques qui permettent d’attraper des petits objets sans les toucher. Avec cette visite, l’espace devient palpable. En voyant une pièce de titane usinée dans une machine-outil de plusieurs tonnes pour obtenir des formes à la précision du micron, on mesure le savoir-faire nécessaire pour construire un satellite complet. La passion de l’espace se retrouve dans l’implication nécessaire à chacune des innovations qui doit de notre atmosphère.
Comment raconter l’espace et surtout traduire ces informations en fiction ? Et bien oui, les amies, nous n’allons pas préparer une thèse, nous sommes là pour faire rêver, et c’est bien le défi. Heureusement, deux spécialistes de la fiction et de l’utopie sont venus nous aider. Jean-Claude Dunyach, auteur de science-fiction primé, docteur en mathématiques, est venu réfléchir avec nous sur nos futures histoires, dans un moment d’échanges savoureux autour des outils narratifs pour raconter des histoires prenantes. Ce fut l’occasion de partager nos idées et de commencer à les polir, de les déformer, et de les faire vivre. Il était une fois… une utopie ! Alice Carabédian, philosophe qui pense l’utopie radicale, a clôturé notre semaine fertile en secouant notre imaginaire, en l’invitant à ne pas être trop sage, à ne pas nous laisser enfermer dans le probable par une nouvelle itération du sinistre et stérile principe de réalité.
À l’inverse, quoi de plus enthousiasmant que d’échanger avec le public, avec nos futurs lecteurs. Nous avons donc partagé et testé des scénarios sur le Terrain Martien de la Cité de l’Espace lors une rencontre avec le public, rencontre qui s’est renouvelée au Théatre Sorano avec Alice Carabédian. L’appétence pour l’espace est là, les yeux s’allument, les questions fusent, à nous de creuser le sillon, chacun avec son style et sa personnalité, pour produire des récits spatiaux qui vont vous faire voyager et j’espère vous surprendre.
Prochaine étape ? Départ le 8 juin pour la Guyane, ultime étape de notre itinérance. Nous y verrons le dernier vol d’Ariane 5 avant de laisser la place à sa descendante, Ariane 6. Un passage de relais symbolique, qui nous oblige dans notre exploration des imaginaires.
La dose de flow
Musique
Aujourd’hui, on tape dur ! Je suis grand fan de l’énergie du groupe Shaka Ponk… Et j’apprends que leur prochain album sera le dernier. Ensuite ? Frah et Sam, les deux leaders, ont décidé de se consacrer à leurs projets sur l’environnement.
En attendant, ils ont déjà publié deux titres de leur futur album intitulé Shaka Ponk (!) et cela promet un album qui termine leur carrière en apothéose. J’avais été déçu par les derniers albums, mais les deux titres présentés sont énormes. Et ça cogne, c’est politique, c’est engagé, et évidemment ça secoue un peu.
Voici donc Tout le monde danse :
Et pour le plaisir, je vous invite à enchaîner avec les riffs et la chorégraphie zombie incroyable de la danseuse du clip de Dad'Algorhythm.
À suivre
Vous l’avez remarqué, comme anticipé, je ne suis pas parvenu à écrire pour mon roman, la Plaie, cette semaine. J’espère vous proposer la suite de l’histoire la semaine prochaine.
En attendant, je vous souhaite un merveilleux week-end !
— mikl 🙏