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Shitstorm, La Plaie 39 – Le Flow #200

Où je vous présente Shitstorm, nouvel épisode de mon roman La Plaie, et vous parle de Jackie Venson.


Newsletter   •   23 mars 2024

Hello les amies,

Deux cents. Nombre rond, fascination d’enfant pour les chiffres, les comptes justes, comme des clins d’œil rieurs de l’Univers qui vous rappelle que le temps passe, que l’on grandit toujours. Nostalgique, l’enfant sourit à l’Univers, heureux de sa récompense intemporelle, immatérielle, spirituelle. C’est la deux centième fois que je vous écris et je vois l’enfant qui me lit derrière l’écran me sourire en retour.

Je me souviens de ce mois de novembre 2019 à Monte Velho au Portugal. Une retraite de yoga, des rencontres au milieu de nulle part, le soleil se levant sur les oliviers pour réchauffer nos séances de méditation qui avait débuté avant l’aube. C’est là que tout a commencé. Déconnecté. Des mots dans un petit carnet, écrits chaque jour. Reconnecté. Je n’ai jamais arrêté d’écrire depuis. Sensations, impressions d’abord, couchées sur le papier, un journal que j’ai rapidement commencé à partager avec mes amies de la retraite, puis avec vous tous. Je suis ensuite passé à l’écriture de nouvelles avec La Faille, ma toute première, une micro-nouvelle qui me paraissait si longue alors. On ne peut pas toujours écrire « je », alors on invente des personnages, pour se cacher un peu, pour s’ouvrir à d’autres vies que la nôtre surtout. Vivre plus. Depuis, il y a eu un recueil de ces nouvelles, les Contes de Silicium. Puis la tentation du roman, deux textes complets qui n’ont rien donné, écrit dans la peur, sans technique suffisante. Et maintenant, La Plaie, premier roman à pouvoir être lu, presque terminé, 650 000 signes, 430 pages, probablement une centaine de plus avant la conclusion.

Deux cents lettres, envoyées chaque samedi ou presque. Des millions de signes, centaines de milliers de mots, pour combien de bouteilles à la mer ?

Quatre ans et demi plus tard, nous voilà, toujours ensemble chaque semaine. Chaque jour, lorsque j’écris, je mesure la chance de vous avoir comme premières lecteurices. À ceux qui me lisent et me soutiennent. Merci !