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Marchandisation, surexploitation et krach de l’attention – Le Flow#216

Où je vous parle de la valeur de l’attention et de Sophie Hunger.


Newsletter   •   22 septembre 2024

Hello les amies,

La rentrée est derrière nous et il est temps de reprendre la discipline des lettres hebdomadaires. Le partage me manque.

Pour vous remettre dans le bain, avant le début de la saison 5, voici un résumé des épisodes précédents.

Précédemment, dans le Flow : 

Avant les vacances, je vous ai envoyé le premier jet de La Plaie, mon premier roman enfin terminé. Je suis maintenant dans la phase de correction et j’en bave. D’abord parce que le texte est énorme et que je dois me repérer dans un texte de plus d’un million de signes. Ensuite, parce qu’arrive l’heure du jugement, l’heure des choix qui m’amène à identifier et résoudre des facilités que je me suis permis, mais aussi pour alléger le texte. Et avec le choix, vient la peur de se tromper. Il faut corriger les faiblesses et les défauts du roman, mais sans amoindrir ses forces. Et pour cela, il faut du recul, de la distance, trouver une façon de se détacher d’un texte qui m’a mobilisé pendant plus de dix mois déjà.

Bref, la vie d’auteur…

J’aimerais parvenir d’ici fin octobre à une version de la Plaie qui puisse être soumise aux éditeurs les plus pertinents pour ce texte. Je veux aussi me projeter vers la suite, alors, nous y voilà, j’ai commencé à rassembler des notes pour un nouveau roman, un projet au ton bien différent. Et j’ai à nouveau pu dégager un peu de temps pour reprendre l’écriture de billets, des essais sur la créativité, la Tech et la société, des sujets qui ont régulièrement animé le Flow depuis près de cinq ans.

Voici mon dernier essai sur l’économie de l’attention.

Bonne lecture !


Marchandisation, surexploitation et krach de l'attention

Nous vivons une crise de l’attention. Avouons-le, nous en sommes conscients, mais minimisons souvent l’étendue du problème, prisonniers de nos propres addictions. Le shoot de dopamine savamment recherché par les réseaux sociaux pour nous maintenir dans leurs filets a déjà été abondamment décortiqué. L’accaparement de notre attention est devenu un business, dont on a résumé les ressorts sous le nom d’« économie de l’attention ».